A l'instar des pets qui ne sont pas les nôtres, le bruit des autres est insupportable. Enfin, je dis ça mais on le supporte tout de même. On le subit plutôt. La comparaison avec les flatulences est peut-être mal choisie car les nuisances qu'elles occasionnent ne s'inscrivent pas dans la durée et ce en raison de la limite des stocks disponibles. Et puis il faudrait être maso pour rester en compagnie d'un péteur invétéré. On a tout de même souvent la possibilité de mettre les voiles. Lorsqu'il s'agit du bruit de ses voisins, comme c'est mon cas, et que ce bruit est permanent, sauf la nuit, il est possible d'aller faire un tour mais difficilement imaginable de ne rentrer que pour dormir. Les assauts sonores continus de ceux qui partagent mon plafond me filent des angoisses terribles. Je ne rentrerai pas dans les détails en dressant la liste de l'arsenal de sons en tout genre dont ils disposent pour me torturer. Dans un sens, je dois admettre qu'ils me fournissent une palette suffisamment large pour ne pas que je sombre dans l'ennui. Rien de plus pénible en effet qu'un marteau qui cogne toute une après-midi sur un clou qui ne s'enfonce pas.
Trève de plaisanterie, je vis dans les coulisses de leur spectacle sans jamais le voir vraiment. Je suis en souffrance de n'avoir que les déchets sonores d'une vie sûrement passionnante. J'ai donc pris la décision d'aller voir une sophrologue pour apprendre à gérer émotionnellement ces nuisances. En haut, ils ne changeront pas. Pas d'un pouce. Je les ai même supplié, c'est dire!
C'est pas de bol pour moi, je suis tombé sur les mauvaises personnes. C'est comme une roulette russe qui aurait mal tourné.
Dès le jour où ils ont emménagé, j'ai compris que le chien allait percuter la balle.